L’observatoire

Accélérer la recherche et l’accès aux innovations

Synthèse

Parents pauvres de la recherche française, les maladies respiratoires chroniques n’apparaissent pas comme une priorité scientifique des pouvoirs publics, comme en témoigne le faible niveau de connaissance sur l’épidémiologie des maladies respiratoires. La récente stratégie de financement de la recherche en santé n’offre pas la certitude aux acteurs du secteur de pouvoir rattraper le retard pris par la France. Parallèlement, l’accès aux innovations numériques, priorité des pouvoirs publics pour réorganiser les soins, a récemment été soutenue par diverses mesures qui doivent encore évoluer pour y garantir un accès pérenne et adapté.

Notre évaluation des politiques publiques

INSUFFISANT

Nos 3 priorités pour 2023

01

Mettre en place un cadre de télésurveillance des maladies respiratoires soutenable pour la collectivité et viable financièrement pour les acteurs de la pratique et encourager le developpement d’innovations numériques en santé respiratoire.

02

Soutenir et renforcer la recherche en Santé Respiratoire, notamment en créant un fonds de recherche public-privé et en y associant l’Union européenne et les collectivités territoriales.

03

Créer des outils de recensement statistiques transparents à l’échelle nationale pour chaque type de maladie respiratoire permettant de documenter l’impact sanitaire, social et professionnel de ces maladies.

Quelle est la Situation en france?

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les facteurs environnementaux qui pourraient être évités ou supprimés provoquent 1,4 million de décès par an en Europe, soit au moins 15 % de l’ensemble du nombre des décès. Aussi, la santé environnementale constitue une préoccupation fondamentale pour notre siècle.

Les interactions entre santé respiratoire et environnement sont nombreuses: changement climatique, pollution de l’air extérieur et intérieur, exposition à des substances dans les milieux qui entourent et/ou constituent le cadre de vie, habitudes de consommation, cadre de travail… Autant de facteurs dont les impacts sur la santé de la population sont encore difficiles à définir.

Moins d’un million d’euros publiques investis pour la recherche sur la BPCO en 2017(1).

En 2013, la santé n’occupait que 15,20 % de la dépense de R&D en France, contre 30,70 % au Royaume-Uni, 29,40 % aux États-Unis et 18,00% en moyenne dans l’UE

Principale cause de cancer pulmonaire, le tabagisme peut également être à l’origine de la BPCO. Il est aussi constaté une dépense intérieure brute en R&D en France représentait 2,20% du PIB, contre 3,26% au Japon et 3,04% en Allemagne. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, la recherche représente 2,58% du PIB(2).

Quelles avancees des politiques Publiques en france?

Nos propositions pour aller plus loin

Afin de répondre à l’urgence que représentent les maladies respiratoires, notre collectif met en avant plusieurs recommandations

01

Mettre en place un cadre de télésurveillance des maladies respiratoires soutenable pour la collectivité et viable financièrement pour les acteurs de la pratique et encourager le développement d’innovations numériques en santé respiratoire.

 

02

Soutenir et renforcer la recherche en Santé Respiratoire, notamment en créant un fonds de recherche public-privé et en y associant l’Union européenne et les collectivités territoriales.

03

Créer des outils de recensement statistiques transparents à l’échelle nationale pour chaque type de maladie respiratoire permettant de documenter l’impact sanitaire, social et professionnel de ces maladies.

04

Investir de façon volontariste dans la recherche afin de mieux prédire, prévenir, repérer précocement et prendre en charge la dysfonction chronique du greffon pulmonaire pour les greffés.

OBSERVATOIRE DE LA SANTE RESPIRATOIRE

Notre échelle d’évaluation des politiques publiques et des mesures déployées

Les membres du Collectif

Le Collectif des Etats Généraux de la Santé Respiratoire, ce sont 27 organisations de patients, d’usagers et de professionnels de santé impliqués dans la lutte contre les maladies respiratoires. Notre ambition est de rassembler l’ensemble des acteurs de la santé, publics et privés, pour faire de la santé respiratoire une priorité du quinquennat et pour travailler à la mise en œuvre d’un grand plan national santé respiratoire & environnementale.

Nos soutiens institutionnels

logo Air Liquide

Sources

01

SPLF. Faire de la BPCO une urgence de santé publique pour le quinquennat.

02

Sénat. Rapport au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. 15 juillet 2021.

03

Gouvernement. Innovation santé 2030.

04

Le Monde. Alain Fischer : « La recherche médicale française est dans un état préoccupant ».

05

Fondation Bordeaux Université. PALOMB-BPCO.